Au commencement, l’Ange Lucifer fut banni du Paradis et condamné à régner sur l’Enfer pour l’éternité. Jusqu’il décide de prendre des vacances…
EXTÉRIEUR – Dans la ville de Los Angeles – Nuit - 2016
Lucifer roule à pleine vitesse dans les rues de Los Angeles. Il écoute de la musique lorsqu’un policier motorisé arrive derrière lui avec la sirène en route. Il fait un signe vers la voiture qui s’arrête, la moto stoppant en même temps. L’homme descend et le rejoint.
Policier : Il faut éteindre la musique, monsieur. (Il s’approche de la voiture.) Hey, arrêtez la musique. (Il fait un signe pour l’arrêter.)
Lucifer : Oh, désolé. (Il baisse le son.)
Policier : Vous savez pourquoi je vous arrête.
Lucifer : À cause de votre besoin mesquin d’exercer votre petit pouvoir, et aussi pour me punir d’aller trop vite. Mais ça va, je sais ce que c’est, moi aussi j’aime bien punir ou du moins j’aimais ça.
Policier : Permis et carte grise.
Lucifer : (En soupirant.) Oui, pas de problème. (Il commence à feuilleter les billets de banque.)
Policier : Vous croyez pouvoir m’acheter ?
Lucifer : (En souriant.) Oui, bien sûr. (Il lui montre une liasse de billets et n’entendant pas la réponse de l’agent, il lui parle.) C’est pas assez, peut-être ? Prenez-en plus, ce n’est que de l’argent.
Policier : C’est contre la loi, monsieur.
Lucifer : Ah, vous êtes tellement drôle avec vos lois. Vous l’enfreignez la loi parfois, non ?
Policier : Ça peut arriver. Je mets ma sirène et je conduis super vite, pour le plaisir, et juste parce que j’ai le droit.
Lucifer : Mais oui, pourquoi se gêner, c’est marrant, on est content quand on ne se fait pas attraper, hein ?
Policier : (En souriant.) Ouais. (Comprenant ce qu’il vient de dire, il change de regard.)
Lucifer : Non, c’est pas grave, monsieur l’agent, les gens aiment se confier à moi. Ils me racontent les sombres et vilains petits désirs qui les animent. C’est un don que j’ai, ça vient peut-être de mon air avenant. (Le policier regarde la liasse de billets.) Ça vous démange de les prendre, hein ? (Le policier hoche la tête.) Vous attendez quoi, la permission ? Prenez-les, vous vous paierez de belles choses auxquelles vous avez droit. (L’agent les prend.) Si ça ne vous dérange pas, il faut vraiment que je reprenne la route.
Policier : Oh, oui, bien sûr. Passez une bonne soirée. (Il sourit puis s’en va.)
Lucifer : Vous aussi, monsieur l’agent. (À voix basse.) Vous aussi. (Une image montre la plaque d’immatriculation de la voiture où il est noté « Fall1n1 » et il repart en trombe.)
Lucifer arrive devant l’entrée de sa boîte de nuit et arrête la voiture. Il en sort alors qu’un voiturier arrive.
Voiturier : (Lucifer lui lance les clés et il les attrape.) Bonsoir patron.
INTÉRIEUR – Au Lux – Soirée
Lucifer entre dans la boîte de nuit « Lux » alors qu’à l’intérieur se trouve des femmes qui dansent et les gens faisant la fête. Un couple s’embrasse et une serveuse montre le plateau à Lucifer et lui donne un verre d’alcool, qu’il se met à boire. Il se trouve en hauteur pour voir tout le monde.
Lucifer : (À une serveuse) Bonsoir. (Il descend les escaliers et traverse la salle en passant à côté de jolies femmes tout en buvant, et arrive au bar où se trouve Mazikeen qui essuie un verre.)
Maze : Où est-ce que tu étais passé ?
Lucifer : Ah, j’étais dans un magnifique hôtel en train de copuler avec une jeune femme du nom de Marie. Quelle ironie, hein ?
Maze : (À un barman.) Ça ira, Patrick, laisse-nous. (Il se relève et s’en va.)
Lucifer : (En rigolant.) Un vrai petit démon.
Maze : Quoi, j’avais fait tomber quelque chose.
Lucifer : J’en suis sûr.
Maze : J’avoue, Lucifer, j’aime beaucoup le sexe.
Lucifer : Je vois ça.
Maze : Mais je n’ai pas quitté les Enfers pour devenir serveuse. Et toi, tu ne devrais pas consacrer ton temps précieux à faire des choses un peu plus… importantes. (Il continue de boire.) Tu es le maître des Enfers, je te signale.
Lucifer : J’ai pris ma retraite Maze, j’ai beaucoup de temps libre. (Il montre son verre vide.) Un autre. (Il regarde vers les personnes qui dansent. Maze commence à servir mais le temps est ralenti car l’alcool est versé plus lentement ainsi que le reste de la salle sauf Lucifer et Maze. De l’autre côté de la salle, le frère de Lucifer, Amenadiel, arrive et va vers eux.)
Maze : Je crois que tu as de la visite. (Lucifer prend les deux verres et s’en va vers lui et se rejoignent.)
Lucifer : (S’asseyant dans un canapé.) Ah, Amenadiel, ça roule ou quoi, mon grand, hein ?
Amenadiel : Je suis venu te dire que tu es attendu aux Enfers, maintenant, il faut rentrer.
Lucifer : Oh, d’accord, OK, alors laisse-moi regarder mon agenda. (Il sort de sa poche intérieure un carnet et commence à lire.) Nous y voilà. Ah, entre le 7 du mois de « jamais » et le 15 du mois de « tu peux toujours courir », tu crois que ça ira ? (Soufflant.) Écoute, tu rappelleras à l’Ancêtre que si j’ai quitté les Enfers, c’est parce que j’en avais ras-le-bol du rôle qu’il m’avait attribué.
Amenadiel : (Pendant ce temps, Lucifer boit son verre et le pose à côté de lui.) Je te déconseille de manquer de respect à notre Père, Lucifer.
Lucifer : Oui, et bien notre Père me manque de respect depuis la nuit des temps, alors c’est un petit peu l’hôpital qui se fout de la charité.
Amenadiel : Tu, tu es un blasphème vivant, un affront à la face de Dieu.
Lucifer : Merci, merci, mais ces derniers temps, j’ai pas mal réfléchi, à ton avis, je suis le Diable parce que c’est dans ma nature d’être diabolique ou parce que c’est l’Ancêtre qui a décidé que je le serais.
Amenadiel : Qu’est-ce que tu crois ce qui se passe quand le Diable quitte les Enfers ? (Il prend Lucifer par la veste de ce dernier.) Tous ces démons, toutes ces âmes tourmentées, torturées, où est-ce que tu crois qu’elles vont ?
Lucifer : J’en sais rien du tout. Je m’en cogne et c’est pas mon problème, frangin. Alors considère que le poste est à pourvoir. (Il finit son verre.) Et le cher ami à plumes, va en Enfer. (Amenadiel déploie ses ailes et le menace avec une plume qu’il met sous le cou de Lucifer qui rigole.) Essaie de voir, là, notre Père sera vraiment très en colère. (Amenadiel se met à ricaner et se remet debout en remettant ses ailes derrière son dos alors que Lucifer touche son cou.)
Amenadiel : Fais attention, tu auras bientôt épuisé ses réserves de miséricorde. (Amenadiel s’en va alors que la musique et les gens continuent de danser.)
EXTÉRIEUR – Dans la rue - Soirée
Lucifer se trouve ailleurs alors qu’une femme passe devant lui. Il fait bouger une pièce grâce à son pouvoir. Une femme dans une voiture où elle baisse la vitre, l’interpelle.
Delilah : Salut toi, tu te souviens de moi ?
Lucifer : Vous êtes connue, non ?
Femme : (Hors cadre ; en criant.) Delilah.
Lucifer : Delilah, c’est ça ?
Femme : (Hors cadre ; en criant.) Delilah. (Un groupe de fans sont en train de la photographier.)
Lucifer : (La suppliant.) Je peux avoir un autographe.
Delilah : Si je peux avoir un verre.
INTÉRIEUR – Au Lux – Soirée
Delilah est en train de touiller, avec son doigt, une lamelle de citron dans son verre alors que Lucifer est à côté d’elle.
Lucifer : Tu peux me dire pourquoi tu reviens me voir ? Franchement ?
Delilah : J’ai besoin que tu répondes à une question.
Lucifer : Ouais, laquelle ?
Delilah : Est-ce que… j’ai vendu mon âme au Diable ?
Lucifer : (En ricanant.) Pour ça, il faudrait d’abord que le Diable en veuille de ton âme. Écoute, tout ce que j’ai fait, c’est de te présenter à quelques personnes bien placées qui m’étaient redevables, c’est tout.
Delilah : Il y a eu du positif mais il y a eu aussi du négatif en pagaille.
Lucifer : Ah, d’accord et c’est le Diable qui t’a forcée à déconner, l’alcool, les drogues, les selfies topless. Tu fais tes choix, Trésor. Je veux dire, Jimmy Barnes, je ne reviens pas que tu aies failli épouser ce lutin répugnant.
Delilah : Il a produit mon album et c’est toi qui me l’as présentée.
Lucifer : Je t’ai suggéré de bosser avec, pas coucher avec.
Delilah : J’étais, j’étais à l’ouest.
Lucifer : Tu l’as planté devant l’autel.
Delilah : Ouais, c’était pas très poli.
Lucifer : (S’approchant vers Delilah.) Ah, j’ai adoré cette partie. (Il se met à rire.)
Delilah : Tu sais, il m’a coincée dans les toilettes aux Grammys, il voulait qu’on se remette ensemble et j’apprends qu’il va se marier avec un top model ce week-end et je suis jalouse. Ah, mon Dieu, je suis à la ramasse.
Lucifer : Dieu n’a rien à voir avec tes problèmes. (Il pose son verre sur la table.) Écoute, tu n’as pas vendu ton âme, Delilah mais, tu m’es redevable.
Delilah : J’ai peur.
Lucifer : Tu peux… Parce que je vais te demander une chose qui m’a l’air compliqué pour toi. Te reprendre en main, Trésor. Voilà ce que j’attends de toi. C’est tout ce que je te demande, tu gâches ton talent et ta vie. (Ils sourient alors qu’elle approche sa tête vers Lucifer qui fait un baiser sur sa tête.)
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Ils marchent dans la rue bras dessus, bras dessous.
Lucifer : Tu es humaine, chérie.
Delilah : Je vais faire ce que tu m’as dit. Je vais remettre de l’ordre dans ma vie. Promis, Lucifer.
Lucifer : Écoute, je ne mène pas la danse. Tout ce qu’il va t’arriver ne dépend que de toi, compris ?
Delilah : Oui.
Lucifer : (Il la prend dans ses bras.) Viens là.
Pendant qu’ils s’enlacent, une voiture ralentie et quelqu’un sort une arme et tire sur les vitres d’un magasin qui se brisent ainsi que Delilah. Cette dernière et Lucifer tombe au sol. La voiture part en trombe et se fait percuter par un mini bus qui la traîne quelques mètres plus loin, sur le lieu de la fusillade. Pendant ce temps, Lucifer se lève en tentant de reprendre ses esprits alors que Delilah est à côté de lui et morte. Lucifer, en colère, se rend à la voiture du tireur qui est inconscient et ensanglanté.
Lucifer : Oh, non, non, non, pas déjà. (Il attrape le bord du blouson et l’homme arrive à se réveiller.) Qu’est-ce que t’as fait ?
Eddie Deacon : Je suis désolé.
Lucifer : (Prenant un air méchant.) T’es désolé. Pourquoi tu as tué cette fille ?
Eddie Deacon : Qu’est-ce que vous croyez, pour de l’argent.
Lucifer : Pour de l’argent. C’est dans des moments comme celui-là que je regrette les Enfers. Toutes ces belles réjouissances réservées aux gens de ton espèce.
Eddie Deacon : Moi, j’ai fait qu’appuyer sur la détente. (Après sa phrase, il se met à mourir. Lucifer, après ça, en profite pour revoir Delilah.)
Un hélicoptère fait le tour de la zone de crime où se trouve des ambulances et des voitures de police. Des médecins légistes prennent un brancard pour pouvoir mettre Delilah dedans. Pendant ce temps, le lieutenant Chloe Decker arrive sur les lieux et sort de sa voiture. Elle regarde l’état de la voiture du meurtrier alors qu’une scientifique prend des clichés de la voiture. Les pompiers et les médecins s’affairent de l’autre côté de la rue. Chloe regarde à l’intérieur et cherche des indices. Son collègue, Dan, arrive vers elle.
Dan : (À Chloe.) Tu veux savoir ce que j’ai pour l’instant.
Chloe : (En hochant la tête, elle se tourne vers Dan.) Monroe a dit que c’était « mon » enquête.
Dan : Oui, Chloe, c’est ton enquête mais essaie de ne pas y passer trop de temps. Elle est toute simple. Voilà notre coupable, Eddie Deacon, c’est un petit dealer de bas étage. (Montrant un sachet de drogue.) J’ai trouvé ça dans sa poche et (montrant dans l’autre main un autre sachet) j’ai trouvé ça dans son sac à elle, donc c’est lié à la drogue, elle lui devait de l’argent ou un truc dans le genre. Elle ne remplissait pas vraiment les stades ces derniers temps.
Chloe : Comment tu sais que c’était un petit dealer ?
Dan : Regarde sa voiture.
Chloe : Et t’as vu sa montre. (Elle regarde vers le poignet d’Eddie.) Elle n’est pas donnée.
Dan : C’est sûrement une fausse. Écoute, (regardant autour de lui) là, tu vas avoir les médias sur le dos, Chloe. Cherche pas midi à quatorze heures, pas après Palmetto Street.
Chloe : Si j’ai demandé cette affaire, c’est justement à cause de Palmetto Street, Dan. Bon, enfin bref, il y a des témoins ?
INTÉRIEUR – Au Lux – Soirée
Lucifer : (En jouant du piano.) Lucifer Morningstar.
Chloe : (Écrivant sur son calepin.) « Lucifer Morningstar ». Est-ce que c’est un nom de scène ou un truc comme ça ?
Lucifer : (Ricanant.) Nom con que Dieu m’a donné. (La regardant et il s’arrête de jouer.) Dites, vous me rappelez quelqu’un, on ne sait pas déjà vu ?
Chloe : Si, il y a environ cinq minutes et c’est moi qui pose les questions. Parlez-moi de votre relation avec la victime.
Lucifer : Elle a travaillé ici, il y a quelques années. Maintenant, il m’arrivait de l’accompagner quand elle chantait. C’est la superstar et un type a décidé de lui ôté la vie.
Chloe : Vous connaissiez le tireur ?
Lucifer : Non, mais on a pu avoir un petit échange sympa avant que vous arriviez. Je lui ai demandé pourquoi. (Il se met à boire son verre.)
Chloe : Hmm, vous aimez jouer les policiers ?
Lucifer : (En rigolant.) Non, ce que j’aime, c’est jouer en général, et pas vous, lieutenant ?
Chloe : Donc, vous avez eu une conversation avec un mort ?
Lucifer : Ah non, il n’était pas tout à fait mort, il n’avait pas rendu l’âme.
Chloe : Je vois. Il vous a dit pourquoi il l’avait tuée ?
Lucifer : Mais pour de l’argent, bien sûr. Les Humains, vous adorez votre argent, hein ? (Il continue son verre.)
Chloe : Oui, oui, on adore et vous débarquez de quelle planète vous ?
Lucifer : (En ricanant.) Ah, il a dit aussi « j’ai fait qu’appuyer sur la détente », ce qui ne manque pas d’intérêt.
Chloe : Delilah a été tuée par un dealer et apparemment, elle avait très souvent fait appel à ses services. C’est triste, c’est moche mais il n’y a rien de bien compliqué dans cette affaire. Ils s’embrouillent, il l’a crible de balles et un accident providentiel vient le punir.
Lucifer : Il ne faut pas se fier aux apparences, très chère. La conclusion est quand même un peu trop facile, je ne sais pas ce que vous en pensez ?
Chloe : Il y a une chose qui m’interpelle : pourquoi alors que, elle est morte sous ce déluge de balles, vous, vous vous en êtes sorti sans une seule égratignure.
Lucifer : Les avantages de l’immortalité. (Il finit de boire son verre.)
Chloe : Immortalité, (elle ouvre une page de son calepin et se met à écrire) bien sûr, euh, ça prend un ou deux « m », je ne sais jamais.
Lucifer : (Gloussant de nouveau.) Qu’est-ce que votre petite corporation corrompue compte faire ?
Chloe : Je vous demande pardon.
Lucifer : Vous allez chercher le responsable, il sera puni, est-ce que ça fait partie des priorités pour vous ? Parce que pour moi, c’en est une.
Chloe : Vous en avez une sacrée paire, dites-moi
Lucifer : Oh, et bien merci infiniment. Je suis dans la moyenne.
Chloe : J’en doute pas.
Lucifer : Eh, vous êtes sûre qu’on ne s’est jamais rencontré parce que je jurerai vous avoir vue toute nue. On ne s’est pas envoyé en l’air ?
Chloe : (Faisant non de la tête.) On a terminé. (Elle s’en va mais Lucifer l’interpelle.)
Lucifer : Lieutenant, attendez, il reste quelqu’un à punir, on n’a pas terminé.
Chloe : Si, on a terminé. (Elle s’en va.)
EXTÉRIEUR – Près d’un parc – Journée
Sur les hauteurs de Los Angeles, alors qu’une voiture roule dans cette direction, un mariage commence.
Prêtre : …quelques raisons que ce soit de s’opposer à ce mariage, qu’il parle maintenant ou se taise à jamais.
Lucifer : (Interrompant la cérémonie en levant l’index.) S’il vous plaît, moi je vois un problème. (Les invités et les fiancés se tournent vers lui.) Personne d’autre n’a remarqué que cette jeune femme est d’une beauté à couper le souffle, mais que lui est petit, tout transpirant et, (pendant une dame d’honneur parle à une autre) il faut bien le dire, foutrement moche. (Quelques invités sont choqués par ses propos.) C’est vrai, c’est un mariage ou un kidnapping. (S’adressant à un invité.) Vous voyez ce que je veux dire. (Ce dernier le regarde.)
Femme : (Pendant que le prêtre fait un signe de la croix.) C’est incroyable, qui c’est cet homme.
Lucifer : (Le voyant faire.) Ouf, vous pouvez toujours essayez, padre. Oh, tant que vous y êtes, donnez-lui le bonjour, ça fait un bail. (Le prêtre prend peur et s’en va. Pendant ce temps, Lucifer s’adresse au fiancé.) Jimmy Barnes, tu te souviens de moi.
Jimmy Barnes : Salut, mec, c’est une cérémonie privée, comment tu es entré ?
Lucifer : C’est bien fastueux tout ça hein (il se retourne puis revient sur Jimmy) pour un producteur sur le retour. (En répétant.) Tu te souviens de moi, hein ?
Jimmy Barnes : Oui, je me souviens très bien de toi. Bon, qu’est-ce que tu veux, je suis occupé, là.
Lucifer : Et bien, je n’en reviens pas que tu oses te marier aujourd’hui alors qu’hier ton ex-fiancée, qui fut une mega star, a été assassinée de sang froid.
Jimmy Barnes : Ben oui c’est triste mais tu sais quoi, elle a déjà gâché mon mariage une fois, je ne vais pas la laisser recommencer.
Lucifer : (En souriant.) Ça fait mal d’être rejeté, hein Jimmy ? Deux fois. (Il ricane.)
Jimmy Barnes : Quoi ?
Lucifer : Tu as essayé de la récupérer, il n’y a pas longtemps. Je tuerai si on me disait une seule fois, c’est impossible. (À voix basse.) C’est bon, accouche, qu’est-ce que t’as à dire, Jimmy ? Tu as voulu sa mort.
Jimmy Barnes : (Voyant le regard de Lucifer.) Arrête de me regarder comme ça, pauvre taré, essaye pas de lire dans mes pensées. Non, j’ai jamais voulu ça. J’étais furieux et humilié quand elle m’a largué, mais j’ai plutôt bien rebondi.
Lucifer : (Regardant vers la future mariée.) Ça, c’est clair. Respect.
Jimmy Barnes : Tu devrais faire ton numéro chez 2Vile.
Lucifer : Le rappeur ?
Jimmy Barnes : Bien sûr, Delilah m’a laissé tomber pour cet espèce de cinglé. Ils arrêtaient pas de se prendre la tête, il la frapper, il traîne 24 heures sur 24 avec des abrutis qui ont tous des flingues, ouais. C’est de son côté qu’il faut creuser.
Lucifer : D’accord. (Se tournant vers la femme.) Désolé, comme je suis grossier. Permettez-moi de me présenter, je vous prie, Lucifer Morningstar.
Future mariée : (Voyant le regard de Lucifer.) Je n’ai vraiment pas envie de me coucher avec lui ce soir. (Les invités sont choqués.)
Homme : Qu’est-ce qu’elle a dit ?
Future mariée : (Se tournant vers Jimmy.) Oh, mince, je suis désolée. (Très gênée.) Je…. Comment j’ai pu dire ça.
Lucifer : Non, soyons honnêtes s’il vous plaît. Vous n’épousez pas ce Hobbit parce que vous êtes amoureuse de lui.
Futur mariée : Mon Dieu
Lucifer : Euh non. (Il tape une fois dans ses mains.) Bon, allez, il faut que j’y aille. (Il commence à partir puis se retourne vers eux.) Bonne chance à tous les deux les enfants, hein ? (Il s’en va et la femme fait tomber son bouquet au sol. Pendant ce temps, Lucifer tape sur l’épaule d’un homme à l’entrée.)
INTÉRIEUR – Dans la maison de 2Vile – Journée
Lucifer roule vers la maison du rappeur 2Vile, s’arrête puis sonne à la porte. Un majordome l’ouvre.
Majordome : Bonjour monsieur.
Lucifer : C’est ça, je voudrais voir le tristement célèbre 2Vile, il est là ?
Majordome : Désolé, monsieur, il n’est pas disponible, j’ai peur qu’il soit en deuil.
Lucifer : Oui, j’ai de la drogue pour lui.
Majordome : Si vous voulez bien me suivre.
2Vile est dans sa maison avec des amis en train de boire et de s’amuser. Le majordome arrive avec Lucifer qui regarde ce qui se passe. Pendant ce temps, une femme donne un verre à 2Vile.
Lucifer : (En parlant fort.) Est-ce que quelqu’un aurait l’amabilité d’arrêter cette horrible musique ? Allô, Disc-jockey, merci.
2Vile : C’est qui ce clown ?
Majordome : Il a de la drogue pour vous, monsieur.
Lucifer : Je m’appelle Lucifer Morningstar.
2Vile : (En répétant.) « Lucifer Morningstar ». Dans le monde du hip-hop, ça le fait. (Lucifer arrive vers lui.)
Lucifer : Vous êtes très humiliant.
2Vile : Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? Tu n’aimes pas le hip-hop.
Lucifer : Non, évidemment que non.
2Vile : Ben là, c’est toi qui est humiliant. (Il se lève, arrivant vers Lucifer qui s’est avancé.) T’as un problème avec les Blacks, mon pote ?
Lucifer : Non, pas le moindre, je déteste juste votre musique et par votre musique, j’entends « votre » (il insiste sur le mot « votre ») musique. Pas la musique du peuple noir. C’est vrai, sans le blues, il n’y aurait jamais eu de musique satanique. Alors, oui bien sûr, il y a de grands artistes mais, pas vous. Je ne sais pas si je suis clair ?
2Vile : Si, c’est super clair.
Lucifer : Cool.
2Vile : Surtout si tu cherches à te faire descendre. (Les hommes sortent leur pistolet.)
Lucifer : Ne gaspillez pas vos balles, je suis immortel. Parlez-moi de Delilah.
2Vile : Tu regardes pas les news ? Cette salope est « dead ». (Lucifer le pousse à travers la vitre qui se brise en mille morceaux et le fait pencher près d’une barrière, le tenant par le collier. Les autres arrivent en pointant leurs armes vers eux.) Ne tirez pas, bande d’abrutis. (À Lucifer.) Je ne l’ai pas tuée.
Lucifer : Pourquoi devrai-je vous croire ?
2Vile : (En paniquant.) Parce que j’étais amoureux d’elle.
Lucifer : Certains s’en prennent à la femme qu’ils aiment, le cœur fonctionne de manière étrange. Enfin, c’est ce qu’on m’a raconté.
2Vile : C’est pas ça, elle me rendait dingue.
Lucifer : C’est classique avec les femmes mais ce n’est pas pour ça qu’il faut les battre, hein ?
2Vile : (Paniqué alors que Lucifer le retient toujours avec le collier.) Il y a longtemps qu’on avait réglé ce problème. Je l’ai cogné qu’une fois parce que j’avais découvert qu’elle me trompait. (Lucifer réfléchit à ce que 2Vile vient de dire puis le ramène sur la terre ferme, alors qu’un homme baisse son arme.)
Lucifer : Eh bien voilà, avec qui ?
2Vile : (Reprenant ses esprits.) J’en sais rien, j’en sais rien, elle n’a pas voulu me le dire, c’était un secret, un genre de type qui est marié et qui est plein aux as.
Lucifer : Il y a un ami à qui elle aurait pu se confier ?
2Vile : Elle ne faisait confiance à personne, mec. Il y a sa psy, si quelqu’un sait quelque chose, c’est elle. Elle s’appelle, Linda quelque chose, à Beverly Hills, elle l’a voyait genre cinq fois par semaine sous un faux nom et tout et tout.
Lucifer : Ah, tiens donc, bien, merci pour votre accueil. (Il commence à s’en aller lorsque Chloe arrive dans la pièce.)
Chloe : (Pointant une arme vers les personnes présentes.) Police. Mettez vos armes par terre, et que ça saute. (Elle tient le majordome par l’épaule.) Vous deux, contre le mur.
Lucifer : (Pendant ce temps, un autre homme met son arme au sol.) Lieutenant, bienvenue à notre petite sauterie.
Chloe : (Pointant son arme vers le majordome.) Mettez les armes dans le seau à glaces, vite. (L’homme s’exécute.)
Lucifer : Oh la petite maligne. Vous m’avez écouté finalement.
Chloe : J’ai fouillé le portable du mort. 2Vile est la dernière personne qu’il a appelée.
2Vile : (À voix basse.) Oh non, merde.
Chloe : (À Lucifer.) Ce que je trouve très étrange c’est comment « vous » êtes remonté tout seul jusqu’à lui.
Lucifer : Eh bien, j’ai bossé ma chérie.
Chloe : (À 2Vile.) Parlez-moi de Delilah.
Lucifer : (Répondant à sa place.) C’est bon, il m’a déjà dit ce qu’il savait.
Chloe : (À 2Vile.) Et pourquoi vous avez appelé l’assassin deux jours avant le meurtre.
2Vile : OK. Ouais, je l’ai appelé parce que, de temps en temps, il me dépanne. Du coup, il a rencontré Delilah mais on s’en fout, ça ne fait pas de moi un tueur, si ?
Chloe : Non mais ça fait de vous un suspect.
2Vile : (Alors que Lucifer regarde vers lui.) Quoi ? Alors tous les contacts d’Eddie sont des suspects ? Attendez, c’est une blague, vous allez devoir interroger la moitié d’Hollywood, on va se croire à la remise des Oscars.
Homme : (À Chloé.) Hey, euh, vous n’êtes pas la nana dans ce film là…
Lucifer : (L’interrompant en se tournant vers Chloe.) Comment ça, quel film ? Vous étiez actrice alors.
Chloe : Oui.
Homme : Le truc pour ados. C’est quoi le titre déjà ?
2Vile : J’en sais rien.
Lucifer : Oui, bien sûr « Jacuzzi Club High School ». C’est de là que je vous connais.
Chloe : Revenons à ma question, si vous le voulez bien.
Lucifer : Il y a une scène de nue où elle sort du jacuzzi, c’est un plagiat du film « Ça chauffe au lycée Richmond ». C’était la nouvelle Phoebe Cates.
Chloe : Merci, c’est vraiment gentil.
Lucifer : C’est une sacrée scène de nue.
Chloe : J’ai suffisamment de balles pour vous obligez à vous taire. (À 2Vile.) Vous, faut qu’on discute, tout de suite.
Lucifer : (Alors que 2Vile tente de se défendre.) C’est une perte de temps, lieutenant. Je viens de le menacer, s’il avait su quelque chose, il aurait dit, croyez-moi.
Chloe : Vous avez fait quoi ?
2Vile : Ouais, ce n’est pas légal ?
Chloe : (En hochant la tête.) Un peu, ouais. Vous, bougez pas de là. (Elle sort ses menottes et elle parle à Lucifer.) Vous, vous venez avec moi.
Lucifer : Quoi ? (Chloe lui met les menottes dans le dos. Lucifer sourit.) Avec plaisir. (Chloe l’amène hors de la maison.) Au moins, vous allez peut-être m’écouter maintenant, même si je ne sais pas trop pourquoi vous m’arrêtez.
Chloe : (Elle le fait entrer dans sa voiture.) Parce que vous interférez dans une enquête de police parce que vous avez enfreint je ne sais même pas combien de lois, et en plus vous me gonflez.
Lucifer : Je peux retirer mes menottes, vous savez.
Chloe : « LOL ». (Il lui montre bien qu’il a enlevé ses menottes alors qu’elle les reprend.) Comment vous avez fait ?
Lucifer : Oh, mais on perd du temps là, on devrait être en train de résoudre un homicide et de punir les commanditaires du meurtre.
Chloe : « On » ? Vous êtes dingue, je vous embarque, montez dans la voiture.
Lucifer : Non, non, ce n’est pas drôle, sans compter que c’est complètement inutile. Allez, je vous aiderez, ce sera marrant.
Chloe : Comment est-ce que vous pourriez m’aider ?
Lucifer : J’ai certaines qualités, je sais me montrer très persuasif et j’ai tendance à voir des choses que les autres ne voient pas.
Chloe : Donc, vous êtes quoi ? Médium ?
Lucifer : Non, je ne lis pas dans les pensées, je ne suis pas un Jedi. Les gens aiment me confier leurs petits secrets.
Chloe : Ils vous confient des secrets, ils vous confessent leurs péchés comme ça.
Lucifer : Non, pas leurs péchés, je n’ai pas de pouvoir sur leurs péchés, je suis un peu mal placé. Les gens me confient leurs désirs les plus intimes, c’est comme une sorte de don. Plus l’humain est simple, plus c’est facile, plus il est complexe, plus c’est exaltant et excitant en fait. Pour ce qui est des péchés, je n’ai pas d’influence sur vos semblables.
Chloe : « Mes semblables » ? (Lucifer acquiesce en hochant la tête.) Ah, j’y suis, c’est très clair, votre prénom, le trip Lucifer, et délier les langues c’est votre super pouvoir.
Lucifer : Bon, c’est plutôt un don de Dieu, je dirais. OK, écoutez, (Chloe se racle la gorge) dites-moi lieutenant, que désirez-vous plus que tout dans cette vie.
Chloe : (Ça ne lui fait rien.) Quoi, c’est ça votre super don ?
Lucifer : Hmm.
Chloe : (Tentant de se concentrer au regard de Lucifer.) Je crois que quand j’étais petite, j’ai toujours voulu être dans la police comme mon père, et venir en aide à la population et être pris au sérieux quand je dirais aux gens de la fermer et de monter dans ma putain de voiture. (Elle prend un ton plus haut tandis que le sourire de Lucifer se referme. Le voyant, elle se met à sourire.)
Lucifer : Vous n’êtes pas une sorte de Jedi au moins ?
Chloe : (En insistant.) Montez dans cette voiture.
Lucifer : (Se reculant et pointe son doigt vers elle.) Non, non, je sais une chose que vous ignorez.
Chloe : Ah vraiment, laquelle ?
Lucifer : Je dirais rien sauf si on collabore tous les deux. Allez, moi aussi je suis remonté jusqu’à 2Vile, hein ? (Il se met à sourire.)
Chloe : Pourquoi vous êtes autant attachée à cette affaire ? À Delilah.
Lucifer : (Il a l’air triste.) Écoutez, je… j’y suis juste attaché, c’est tout. Si je ne m’étais pas mêlé de sa carrière, elle ne serait peut-être pas morte.
Chloe : OK, OK, d’accord. (Lucifer se met à sourire.) Mais si jamais votre soi-disant indice ne mène à rien, je vous repasse les menottes (elle lui fait montrer) et cette fois vous les garderez. (Lucifer se met à sourire.)
Lucifer : C’est une promesse ? (Chloe sourit tandis que Lucifer rigole puis ils se mettent à monter dans la voiture.)
EXTÉRIEUR – Dans les rues de Los Angeles – Journée
Lucifer et Chloe se rendent, en voiture, au bureau de la psychologue de Delilah.
Chloe : (Hors cadre.) Oui, une psy à Beverly Hills qui s’appelle Linda …
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Chloe – Journée
Chloe : (Au téléphone tandis que Lucifer est assis sur la banquette arrière.)… Regardez si Delilah était une de ses patientes.
Lucifer : Et, ah au fait, elle utilisait un pseudo et il se trouve que je le connais. Je suis doué, hein. Penny Lane.
Chloe : (Au téléphone.) Elle utilisait peut-être le nom de Penny Lane. Merci. (Elle regarde le visage de Lucifer.) Prenez pas cet air narquois. On n’a pas avancé pour l’instant.
Lucifer : Non, non, non c’est pas ça, c’est juste que je savais que je vous connaissais.
Chloe : D’accord, d’accord, vous avez vu mes roploplos, c’est génial. Vous avez quel âge, douze ans ?
Lucifer : Mais sinon c’est à cause de ce film que vous avez l’air constamment sur la défensive.
Chloe : Euh, il y a d’autres choses que je voudrais que les gens oublient de temps en temps.
Lucifer : D’accord, la jolie lieutenant de police qui bataille pour être prise au sérieux dans un monde d’hommes.
Chloe : Ouais, il y a un peu de ça.
Lucifer : Ils se sentent menacés, il est clair que vous êtes brillante et que vous avez un instinct très sûr. Ignorez-les, faites-vous confiance.
Chloe : (Répondant au téléphone qui s’est mis à sonner.) Lieutenant Decker. D’accord, envoyez-la moi, merci.
Lucifer : C’était quoi ?
Chloe : (En soupirant.) Ce que vous m’avez dit tient la route, il y a une Penny Lane qui voit un docteur Linda Martin à Beverly Hills.
Lucifer : Excellent, j’annule tous mes rendez-vous. (Le téléphone de Chloe se remet à sonner.) Oh, vous êtes très demandée.
Chloe : Arrêtez de parler. (Répondant à son interlocuteur.) Allô ? Quoi, c’est une blague, elle va bien ? Ah, évidemment elle est pas là. Merci. (Elle raccroche et parle à Lucifer.) On doit faire un petit détour.
Lucifer : Euh, mais non, je ne suis pas d’accord.
Chloe : Ma fille s’est battue à l’école, je dois passer la prendre.
Lucifer : Enfin, elle ne peut pas rentrer toute seule comme tout le monde ?
Chloe : Elle a sept ans.
Lucifer : (Haussant le ton.) Je ne suis pas là pour qu’on fasse vos courses, je suis là pour résoudre un homicide.
Chloe : Vous croyez ? (Elle tourne à droite brusquement, faisant tomber Lucifer le long de la banquette.)
À l’école de Chloe, les enfants sortent de l’école alors qu’il y a un bus devant. La voiture de Chloe arrive en face.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Chloe – Journée
Chloe : (Enlevant sa ceinture de sécurité.) Attendez-là.
Lucifer : (Avec l’air plus sérieux.) Avec plaisir. J’ai horreur des enfants.
EXTÉRIEUR – Devant l’école de Trixie - Journée
Pendant que Chloe entre dans l’école, Lucifer sort de la voiture et prend une cigarette pour fumer. Il voit une très jolie femme arriver dans l’école.
INTÉRIEUR – Dans l’école – Journée
Lucifer entre dans l’école mais s’aperçoit que la femme n’est plus là. Il s’assoit sur le banc et allume son briquet alors qu’une jeune fille à côté de lui l’interpelle.
Trixie : Je crois que vous n’avez pas le droit de fumer dans l’école.
Lucifer : Oh, grand Dieu, qu’est-ce que je risque exactement ?
Trixie : Ma mère est dans la police en fait. Elle pourrait vous arrêter si ça se trouve.
Lucifer : (Prenant l’air content, il éteint son briquet.) Oh, je crois bien que je connais ta mère.
Trixie : C’est quoi ton nom ?
Lucifer : Lucifer.
Trixie : Lucifer, comme le Diable ?
Lucifer : C’est ça, oui.
Trixie : Moi, je m’appelle Béatrice mais tout le monde m’appelle Trixie.
Lucifer : C’est un nom de pute.
Trixie : C’est quoi une pute ?
Lucifer : Demande à ta mère. Et euh, pourquoi tu as des problèmes ?
Trixie : (Montrant une autre jeune fille.) Tu vois la fille là-bas, (Lucifer regarde dans cette direction et la voit) elle n’arrêtait pas de m’embêter. Elle a fait un faux compte sur Internet où elle faisait que se moquer de moi. Alors, moi je lui ai donnée un coup de pied dans la « minouchka ». (Elle lui montre l’endroit.)
Lucifer : Oh, oh oui je vois. Bien joué. (Il sourit.) Très bien joué. (Il se lève puis s’accroupit devant la jeune fille. Il sourit.) Salut, Petite Grosse, tu sais qu’il y a un endroit spécial en enfer réservé aux petites connes comme toi. Continue comme ça. (Ses yeux se mettent à devenir rouge. Elle se met à hurler de terreur.)
Chloe : (Sortant par une porte et voit Lucifer debout.) Qu’est-ce que vous avez fait ?
Lucifer : Euh, je crois qu’elle se sent horriblement coupable d’avoir mal agit. (Chloe regarde vers sa fille qui sourit. La cloche se met à sonner.)
EXTÉRIEUR – Près de l’école – Journée
Chloe descend les marches avec Trixie main dans la main tandis que Lucifer se trouve derrière elle. Pendant ce temps, Dan arrive vers eux.
Trixie : Salut Papa.
Dan : Salut mon petit Chat.
Chloe : Ouh, ça alors, t’es en retard.
Dan : Lâche-moi, tu veux. (Trixie se bouche les oreilles.) Je boucle une enquête.
Chloe : D’accord, comme si moi je n’étais pas sur une enquête. Oui, tu sais, celle que t’as essayé de me voler.
Dan : Celle que tu pouvais boucler dans la minute. C’est ce que t’as fait. L’enquête est close ?
Chloe : Je fais un peu de zèle, Dan, c’est une affaire très médiatisée.
Dan : Justement, essaye d’être un petit peu plus maline.
Lucifer : (Interrompant la conversation.) Elle est très maline, c’est vous l’abruti. Vous devriez peut-être vous abstenir de vous disputer devant votre fille. (Trixie a toujours les index dans ses oreilles.) C’est inconvenant.
Dan : (Regardant vers Lucifer.) Je ne sais pas si je dois rire ou vous descendre.
Lucifer : Surprenez-moi.
Trixie : (À son père.) Tu ne trouves pas qu’il est drôle ?
Lucifer : Hmm.
Chloe : (À Dan qui se tourne vers elle.) Bon, est-ce que tu peux la déposer chez ma mère, on doit y aller, merci, salut. (À sa fille.) Trixie, fait un bisou à maman. (Elle lui fait un baiser sur la joue.) Je t’aime tellement mon cœur et chapeau, tu t’es bien défendu.
Trixie : Merci maman. C’est quoi une pute ? (Chloe regarde vers Lucifer qui se tourne vers Dan.)
Chloe : Ton père t’expliquera.
Dan : (À voix basse.) Merci.
Trixie : (Elle s’en va avec son père puis se tourne vers Lucifer.) Au revoir, Lucifer, contente de t’avoir rencontré.
Chloe : (Après qu’ils soient partis.) Je crois qu’elle vous aime bien.
Lucifer : Évidemment, comment me résister ?
INTÉRIEUR – Dans le cabinet de Linda Martin – Journée
Lucifer : (Mettant du café dans une tasse.) Votre fille, vous l’avez vraiment voulue ou c’était un accident ?
Chloe : Ben disons qu’elle était voulue.
Lucifer : Ah ouais. Je n’ai jamais compris le désir humain de procréation.
Chloe : Ce qui est sûrement une bonne chose.
Lucifer : Les enfants sont d’hideuses petites créatures et en plus, ce sont des gouffres financiers. (Il boit sa tasse de café.) Mais la votre est sympa. Enfin, bon, il n’y a pas de quoi être fier mais il n’y a pas de quoi non plus avoir honte, donc vous vous en sortez pas mal.
Chloe : Est-ce que vous vous rendez compte que vous parlez comme un gros con ?
Lucifer : Non. En parlant de « gros con », (il s’approche du visage de Chloe) pourquoi votre ex-mari vous met autant la pression pour boucler l’enquête ?
Chloe : (S’avançant aussi.) Pour rien.
Lucifer : (Prenant l’air surpris.) Bizarre.
Chloe : Ouais, vous êtes bizarre.
Lucifer : C’est mon Père qui vous a envoyée ? (Chloe tente de répondre mais Linda sort de son cabinet alors que leurs regards se croisent.)
Linda : C’est bon, lieutenant, je vais vous recevoir.
Chloe : (Hors cadre.) Merci.
Lucifer : (Se tournant vers Chloe.) Elle croit que je suis lieutenant.
INTÉRIEUR – Dans le bureau de Linda Martin – Journée
Chloe : Docteur Martin, j’aimerais vous poser quelques questions au sujet de Delilah. (Lucifer pose la tasse sur la table alors que Linda le regarde fixement.)
Lucifer : Vous êtes en train d’y penser je suis sûr.
Linda : Pardon ?
Lucifer : Je ne vous le recommande pas, je suis comme une drogue sur patte, on est vite accroc, ça ne finit jamais bien.
Chloe : (N’y comprenant rien.) Excusez-moi, vous vous connaissez tous les deux ?
Lucifer : Non, mais je connais ce regard.
Linda : Je ne sais pas de quoi vous parlez.
Lucifer : (Regardant vers Chloe.) C’est intéressant, parce que vous ne me regardez jamais comme ça.
Chloe : Comment ?
Lucifer : Avec une sorte de désir charnel.
Chloe : C’est parce que je n’en ai aucun.
Lucifer : Mais c’est ça le truc, la plupart des femmes me désirent. J’ai tendance à titiller le côté sombre et coquin qui est en chacune, mais vous, vous semblez étrangement immuniser contre mon charme.
Chloe : Appelez ça du charme, ça me paraît un peu exagérer. Pour tout vous dire, je ne vous trouve pas attirant. C’est chimique. (Lucifer fait un petit « oui » de la tête.)
Lucifer : C’est fascinant. (Se tournant vers Linda.) Et sinon Linda…
Linda : (L’interrompant.) Vous dites que c’est « fascinant », et pourtant je perçois que ça vous trouble, n’est-ce pas ? Vraiment ?
Chloe : (Reprenant la discussion.) Docteur Martin, (Linda se tourne vers elle alors que Lucifer se racle la gorge) on sait que Delilah entretenait une relation adultère avec un homme marié très riche. Alors, si vous donniez son nom, on pourrait vous libérer.
Linda : Désolée, je ne peux pas vous le donner.
Lucifer : (Se tournant vers Chloe.) Oh, elle fait partie des humains complexes. (Regardant vers Linda.) Linda trésor, pourquoi ne pas me le dire, hmm.
Linda : (Elle sourit de gêne.) Je ne peux pas.
Lucifer : Hmm, hmm.
Linda : Ça me démange, mais je ne peux pas. Oh, vous êtes diabolique.
Lucifer : (En souriant.) C’est le mot, oui. S’il vous plaît docteur Martin, je sais que vous en avais envie.
Linda : (En serrant les dents.) Ah, bon sang, surtout que je peux vous dire que c’est dur.
Lucifer : Oh, j’imagine. (Linda pousse un râle.)
Linda : Oh non, je ne peux pas.
Chloe : (À Lucifer, à voix basse.) Qu’est-ce que vous lui avez fait ? Vous l’avez droguée ?
Lucifer : Non, ce n’est pas sa faute, elle est sensible à mon charme. Regardez et apprenez. Bon, la réponse est oui, je peux vous envoyer au septième ciel si vous y tenez mais d’abord, (Chloe se tourne vers Lucifer) vous devez tout me raconter Linda, d’accord ?
Cette dernière tente de refuser de lui répondre mais c’est trop dur. Elle craque.
Linda : OK, c’est Grey Cooper. (Chloe est étonnée en entendant le nom.)
Chloe : Grey Cooper, vous êtes sérieuse ? Ça c’est du lourd.
Lucifer : Grey Cooper, l’acteur, qui est marié à Amanda, comment elle s’appelle ?
Chloe : Oui, oui.
Lucifer : Non, il est horrible. Il est tout en mâchoire, il est tout beau, il est tout propre sur lui. Ah, non, ça me déçoit vraiment de Delilah, hein. Quel mauvais goût elle avait pour tout ce qui est de la gent masculine.
Chloe : Merci infiniment, docteur Martin. On vous appellera. On doit y aller.
Lucifer : (Il retient Chloe par le bras alors qu’elle se lève.) Ben oui, on doit y aller, mais j’ai accepté un deal, je dois honorer ma part du marché. (Chloe se rassoit.) Vous voulez bien m’attendre dehors. (Linda est excitée.)
Chloe : Vous envisagez vraiment de faire l’amour avec elle maintenant ?
Lucifer : Je n’en ai pas pour longtemps.
Linda : Je fais du yoga. Du hot yoga. Je suis effroyablement souple. Je vous montre. (Elle prend sa jambe droite et fait un tour avec. Lucifer se met à sourire en la voyant faire. Mais elle a mal et pousse un râle.) J’ai vraiment essayé de me retenir.
Lucifer : Oui. Vous avez essayé, c’est le plus important. (Chloe s’en va tandis que Lucifer se met à se lever pour partir à son tour.) Euh, écoutez, je suis plus que navré mais on va devoir remettre à une prochaine fois, je repasserai.
Linda : J’espère bien.
Lucifer : Je n’ai qu’une seule parole. (Il sourit et elle aussi mais plus crispé.)
EXTÉRIEUR – Dans une rue de Los Angeles près d’Hollywood – Journée
Des fans se massent autour d’une scène de tournage d’un film. Lucifer passe entre eux et passe à côté de l’agent de sécurité.
Lucifer : Pardon.
Agent de sécurité : Hey, hey, hey, monsieur. (Pendant ce temps, lié au film, une voiture et une voiture de police se poursuivent jusqu’à un accident mais contrôlé. Des tirs se font entendre et Lucifer arrive devant elles.)
Réalisateur : (Alors que la cloche se met à sonner.) Merde, mais c’est qui ce gars. Qu’est-ce que vous foutez là ? (Il est en colère alors que Chloe arrive sur le plateau de tournage.)
Chloe : (Hors cadre.) Pardon, pardon. (Elle court près de Lucifer et du réalisateur.) Excusez-moi.
Agent de sécurité : C’est interdit.
Chloe : Désolée, il est avec moi. (Grey Cooper et un autre homme se relèvent. Lucifer semble surpris.)
Lucifer : Mais enfin, ce n’est pas Grey Cooper.
Réalisateur : Non, mais bien sûr que non. Qu’est-ce que vous voulez au juste ?
Chloe : Il faut qu’on parle à monsieur Cooper.
Grey Cooper : (Ayant les bras croisés.) Bon Dieu, Delilah, ouais, j’ai entendu ça ce matin. (Deux agents de police sont derrière eux.) Difficile à croire. On a fait un film ensemble l’an dernier. On était proches tous les deux.
Lucifer : Ah bon ?
Grey Cooper : (Le regardant.) Amis.
Lucifer : Amis qui couchaient ensemble ?
Chloe : (Mettant sa main sur le bras de Lucifer.) On se calme, je m’occupe des questions. (Lucifer la regarde.) Monsieur Cooper, quand avez-vous vu Delilah pour la dernière fois ?
Lucifer : Oui, si vous me permettez, j’aurai une question de plus avant que vous posez les plus ennuyeuses. (Il porte son regard vers Cooper.) Dites-moi, monsieur Cooper, qu’est-ce que vous souhaitez plus que tout en ce bas monde ? Quel est votre désir le plus secret ? Qu’est-ce que vous voyez quand vous fermez les yeux ? (Cooper regarde fixement Lucifer.)
Grey Cooper : Je me vois Président des États-Unis d’Amérique. (Lucifer se met à ricaner.)
Lucifer : (Se tournant vers Chloe.) Alors, c’est qui le plus diabolique ?
Chloe : D’accord, c’est assez impressionnant comme inspiration, monsieur Cooper. (Ce dernier sourit, gêné.)
Grey Cooper : Enfin, quand j’aurais fini de faire l’acteur.
Chloe : Non, ne soyez surtout pas gêné, c’est vrai si Schwarzy peut le faire. Mais vous ne voulez pas qu’un vilain secret vienne perturber vos projets, je suppose.
Grey Cooper : Il y a un message caché ?
Chloe : Monsieur Cooper, aviez-vous eu une liaison avec Delilah ? (Une voiture arrive en même temps et c’est la femme de l’acteur qui arrive vers eux.)
Amanda : Chéri, t’as pas reçu mes textos, tu devais te libérer pour le déjeuner il y a une demi-heure. (Lucifer regarde la femme avec intérêt.) Qu’est-ce qui se passe ?
Grey Cooper : Ces messieurs-dames sont de la police.
Amanda : Pour de vrai ?
Chloe : Nous avons des questions au sujet de Delilah.
Femme : Oh, oh, oui c’est tellement triste.
Grey Cooper : Ouais, vraiment, vraiment triste. (Chloe s’aperçoit qu’il a une belle montre au poignet.)
Chloe : Votre montre, où l’avez-vous eue ?
Grey Cooper : Non, c’est un accessoire.
Femme : C’est pas celle que Delilah t’a offerte, non ? Pour « L’avenir le dira ».
Grey Cooper : Ah si, c’est le film qu’on a fait. C’est un cadeau de tournage.
Chloe : (En souriant.) Oui, toute l’équipe a eu droit à une montre à dix mille dollars.
Grey Cooper : Non, juste moi, enfin, pour autant que je sache. Parce qu’on était les deux vedettes, vous voyez. (Il se crispe.)
Lucifer : Il faudra devenir un meilleur menteur si vous voulez être Président.
Grey Cooper : (Il se remet à regarder Lucifer.) Oui, je sais.
Lucifer : Donc, vous couchiez bien avec elle, hein ?
Grey Cooper : (En souriant et s’approchant de Lucifer.) Ah ouais. (Ils se mettent à rire mais Cooper comprend vite de son erreur et regarde autour de lui.) Et merde, je viens de l’avouer en public.
Amanda : (Curieusement calme.) C’est pas grave, j’étais au courant de toute façon. Hmm, tu es un très mauvais menteur et un très mauvais acteur.
Grey Cooper : Tu le savais ?
Amanda : Bien sûr. Pourquoi tu crois que je me tape le petit Bobby. (L’homme derrière eux semble surpris de la déclaration.)
Grey Cooper : T’es sérieuse.
Amanda : Ah, oui et c’est trop bon. Hmm, je prends mon pied avec lui, un truc de dingue. (En haussant la voix.) C’est pas vrai Bobby ?
Grey Cooper : Mon garde du corps. (La copine acquiesce.) Quel cliché.
Amanda : (Un peu plus en colère.) Oh moi, je suis un cliché, et bien toi, tu es un connard.
Chloe : Super.
Cooper et le garde du corps en viennent aux mains, la femme tente de les arrêter.
Amanda : Et les gars, non, arrêtez.
Chloe : (Se tournant vers les agents de police.) Messieurs, arrêtez les. (Ils vont les séparer.)
Amanda : Ça ne va pas ou quoi ? Arrêtez.
Chloe : Le coupable est sûrement un de ces deux-là. (Les policiers mettent les menottes aux deux hommes hors champ.)
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Des fans de Delilah mettent des fleurs et des bougies à l’endroit où elle a été assassinée. Une chanson chanter par elle est entendue.
INTÉRIEUR – Au Lux – Soirée
Chloe et Lucifer sont au bar alors que quelqu’un lui donne un verre.
Chloe : Merci. (En soupirant.) Donc, Grey et Amanda n’ont rien à voir avec le tueur. Mais le tireur avait la montre que Grey, ça, ça n’est pas une coïncidence. C’est possible que Delilah lui en ait offert une à lui aussi, comme une sorte de cadeau d’adieu.
Lucifer : Ce qui impliquerait qu’elle était la maîtresse de ce blaireau.
Chloe : Ça vous étonne ? Jimmy, 2Vile, Grey Cooper. On a trois blaireaux avec qui elle couchait. Elle n’avait pas l’air de faire preuve d’un grand discernement.
Lucifer : Ouais, vous marquez un point. (Chloe boit son verre.)
Chloe : Mon Dieu, qu’est-ce que je fais là ?
Lucifer : Oubliez Dieu mais oui, c’est l’éternelle question.
Chloe : (En souriant tous les deux.) Non, je voulais dire ici dans un bar avec vous.
Lucifer : Mais je n’en sais rien lieutenant, c’est à vous de le savoir. N’empêche que malgré votre dégoût affiché, vous ne pouvez pas nier qu’il y a une connexion entre nous. Dites-moi, qu’est-ce que vous désirez ?
Chloe : Vous voulez dire qu’est-ce que je désire plus que n’importe quoi d’autre dans cette vie ?
Lucifer : Je n’utiliserai pas mon don, de toute façon il ne fonctionne pas sur vous, sorcière. (Ils sourient.) Sérieusement, je suis curieux.
Chloe : J’en sais rien, je vous ai dit la vérité, je, je veux vraiment aider la population. Mon père était flic, c’était un bon flic. Ma mère était actrice mais pas que dans des chefs-d’œuvre. Je, j’ai essayé d’être actrice, j’ai retiré mon haut mais ça n’a pas contribué à relever le niveau de notre société.
Lucifer : Ah, je ne suis pas d’accord, j’adore ce film. (Chloe rigole.)
Chloe : J’ai tout plaqué, je suis devenue flic comme mon père et j’ai décidé d’assumer « Jacuzzi Club High School ».
Lucifer : Hmm.
Chloe : Ensuite, je suis devenue lieutenant et j’ai trouvé un nouveau moyen de me faire remarquer.
Lucifer : Ah, la voilà la raison pour laquelle votre ex-blaireau veut que cette enquête soit bouclée.
Chloe : Ouais. Ouais, exactement. C’est à cause d’une affaire, une fusillade sur Palmetto Street. Un flic s’est fait tiré dessus et je n’avais pas la même version que, à peu près tous les autres collègues autour de moi, y compris mon ex et j’ai rien voulu lâcher. Ça m’a bien grillée. Et euh, aujourd’hui, (elle regarde au-dessus d’elle) personne ne veut plus travailler avec moi.
Lucifer : Eh bien moi, je suis dispo.
Sur un téléviseur, une journaliste parle de l’affaire de Delilah et de ses ventes de disques, Maze interpelle Lucifer.
Maze : Dommage que ta petite protégée soit plus là pour prendre le chèque.
Journaliste : L’album de la bande originale du fil « L’Avenir le dira » a atteint la 15ème place du top album et il continue de progresser. (Un graphique est montré.) Les ventes de…
Chloe : (Pendant que Lucifer a l’air surpris.) Oh waouh. (La journaliste continue de parler de Delilah.) Ce n’est pas au dealer que Delilah a donné la montre.
INTÉRIEUR – Dans un studio d’enregistrement – Soirée
Un chanteur enregistre une chanson et Jimmy va le voir pour qu’il arrête.
Jimmy Barnes : Stop, stop, stop, qu’est-ce que t’as, un chat dans la gorge ? Qu’est-ce que tu me fais là ? (Il se tourne vers la porte d’entrée car Lucifer et Chloe entrent puis vont le voir.)
Lucifer : Salut Jimmy.
Jimmy Barnes : Encore toi, hein.
Lucifer : Comment se portent les ventes d’albums ?
Jimmy Barnes : De quel album ?
Chloe : (Elle s’avance près de Lucifer.) La BO de « L’avenir le dira » que vous avez produite. Whitney Houston a atteint le top ten des ventes après sa mort et Mickael Jackson a atteint la stratosphère. Je doute que vous vous hissiez à de tels sommets, même en ayant fait tuer Delilah mais ça va vous faire un paquet de royalties dans votre poche. J’imagine que vous étiez vraiment à court d’argent, ce qui explique que vous ayez payé le tireur avec votre montre.
Lucifer : La montre que Delilah t’avais donné, c’est glauque mais tu es glauque alors.
Jimmy prend son arme et menace le chanteur en la mettant sur son coup. Chloe sort son arme et la pointe vers eux.
Chloe : Hé, Jimmy.
Jimmy Barnes : C’est moi qui l’ai créée et elle m’a ruiné. (Les personnes de la technique sortent du studio en courant.) Elle m’a humilié, elle me devait tout, elle m’est redevable.
Lucifer : (Commençant à prendre l’air méchant.) Tu n’es pas Dieu, Jimmy, tu ne l’as pas créée mais tu l’as détruite. Je vais donc te punir.
Jimmy Barnes : (Lucifer s’approche de lui.) Reste où tu es, pauvre taré, je ne rigole pas. Je n’irai pas en taule pour cette salope même pas en rêve.
Chloe : Écoutez-le, Lucifer, reculez.
Lucifer : Tout va bien, je vous ai dit que j’étais immortel. (Chloe tire vers Jimmy qui tire à son tour. Jimmy et le chanteur tombent. Lucifer se tourne vers elle.) Mais pourquoi vous avez fait ça.
Chloe : Il était à deux doigts de vous tuer.
Lucifer : (Il hausse le ton.) Mais non, non, il s’en est sorti trop facilement là. Il faut qu’il paie, il faut qu’il souffre, il faut qu’il ait mal, et surtout, il ne faut pas qu’il s’en tire.
Chloe : Oh non, ne vous en faites pas, je suis sûre que là où il va, il aura vraiment ce qu’il mérite.
Lucifer : Non, non, il n’aura que dalle, et vous savez pourquoi, (il se met à hurler) parce que je suis ici !
Jimmy tire sur Chloe qui s’effondre au sol alors que la vitre s’est brisée. Jimmy est inconscient tandis que Chloe essaye de tenir.
Lucifer : (Se mettant au-dessus d’elle.) Chloe.
Chloe : (Tentant de parler.) Je ne veux pas mourir.
Lucifer : Je ne vous laisserai pas mourir. (Elle a un râle.) Mon Père va devoir attendre.
Jimmy tire sur Lucifer qui se met à avoir des râles et parle doucement.
Lucifer : Accordez-moi une petite seconde. (Jimmy continue de tirer sur Lucifer qui s’est approché de lui. Chloe regarde la scène sans rien comprendre. Lucifer relève Jimmy.)
Jimmy Barnes : Non pitié. (Lucifer le pousse vers une vitre qui commence à se briser.) Pitié, Pitié, ne me tue pas.
Lucifer : Ah, Jimmy. (Il le retourne pour que Jimmy regarde dans la glace et voit le véritable visage de Lucifer.) Tu vas regretter que je ne me contente pas de te tuer.
Après avoir vu son visage, Jimmy se met à hurler. Chloe est désormais inconsciente.
INTÉRIEUR – Dans un hôpital – Soirée
Chloe est dans un lit d’hôpital et commence à se réveiller. Des fleurs ainsi que des cartes sont posées sur une table tandis que Lucifer met un bouquet puis se met à côté du lit de Chloe.
Lucifer : Tiens, tiens, regardez qui revoilà. (Elle se réveille tout doucement.)
Chloe : Ah, combien de temps je suis restée inconsciente ?
Lucifer : Trois ans.
Chloe : Quoi ? (Ils se mettent à rigoler.) Vous êtes un sale gosse.
Lucifer : Merci.
Chloe : Incroyable. (Tentant de comprendre.) Il vous a tiré dessus. Pourquoi vous n’êtes pas plus… mort.
Lucifer : Vous avez du mal avec le concept d’immortalité, hein ?
Chloe : (Réfléchissant.) Qu’est-ce qui est arrivé à Jimmy ?
Lucifer : Jimmy. Jimmy a eu ce qu’il méritait.
Chloe : Ah. Bon, je suis sûre que je serais morte si vous n’aviez pas été là, alors, merci.
Lucifer : Pardon, plaît-il, la dernière partie, je… je n’ai pas bien compris.
Chloe : (En souriant.) Merci.
Lucifer : Je vous en prie. Oui, je dois vous avouer que vous êtes beaucoup trop intéressante pour que je vous laisse mourir.
Chloe : Vous m’avez sauvée parce que j’étais intéressante ?
Lucifer : Et aussi très agaçante mais oui. (Ils sourient.)
Chloe : On fait quoi maintenant ?
Lucifer : Ah, je pense avoir suffisamment prouvé que je peux être un bon instrument de lutte contre le crime. (Il se lève et prend sa veste.) Plus personne ne veut faire équipe avec vous, je crois que c’est une bonne base pour une belle amitié.
Chloe : (Bougeant sa tête.) Qui êtes-vous, sérieusement ?
Lucifer : Je vous l’ai dit, je suis…
Trixie : (Qui arrive dans la chambre.) Lucifer. (Elle se met contre lui, ce qu’il n’aime pas.)
Lucifer : Bonjour euh, euh… Pourquoi tu n’irais pas plutôt baver sur ta mère, hein, voilà. (Il la fait asseoir sur le lit mais Chloe souffre de douleur.) Désolé.
Trixie : T’as mal ?
Chloe : Ça peut aller.
Lucifer : OK, je resterais bien pour la réunion de famille mais ça me donne envie de vomir, alors, j’ai vraiment hâte de vous revoir Chloe. (Elle lui fait signe de la main droite.)
Chloe : Moi non.
Lucifer : Ravi que vous ne soyez pas morte. (Il s’en va, les laissant seules.)
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Lucifer arrive près du Lux avec sa voiture. Il sort et envoie les clés vers son voiturier mais le temps se met à ralentir.
Lucifer : Mais qu’est-ce que j’ai fait au Ciel ? (Le voiturier attrape les clés alors qu’Amenadiel est sur la route pendant que les voitures passent entre lui. Lucifer s’approche de son frère.) Qu’est-ce que tu veux encore ?
Amenadiel : Je t’ai observé, Lucifer.
Lucifer : L’espèce de pervers.
Amenadiel : Je ne suis pas sûr d’avoir aimé ce que j’ai vu. Tu fais preuve de tempérance, de miséricorde.
Lucifer : Est-ce que tu aurais peur que je me détourne du côté obscur.
Amenadiel : Lucifer, ici-bas, il y a un équilibre qu’il nous faut maintenir. Je te conseille fortement de faire ce que je te demande et de retourner en Enfer.
Lucifer : (Prenant l’air très sérieux.) Ne me menace pas, Amenadiel. Il ne vaut mieux pas que je te déclare la guerre.
Amenadiel : Ah, j’adorerai une bonne guerre. (Lucifer se met à ricaner.) Ah, Lucifer, ma haine envers toi ne fait que grandir à chacune de mes visites.
Lucifer : Tant mieux, je ne voudrais pas qu’il en soit autrement. J’ai hâte de manger ton cœur un de ces quatre. Peace. (Amenadiel déploie ses ailes puis se met à voler, Lucifer le regardant partir en levant la tête.)
INTÉRIEUR – Au Lux – Soirée
Lucifer joue avec sa pièce et Maze descend le voir.
Lucifer : Je sens ta désapprobation, Maze. Qu’est-ce qu’il y a ?
Maze : (Arrivant vers le bar avec deux bouteilles à la main.) Ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est ce qui t’a poussé à sauver la vie de cette femme.
Lucifer : C’est seulement qu’il y a un truc différent chez elle que je ne comprends pas, et ça m’agace un peu.
Maze : C’est peut-être pas elle qui est différente.
Lucifer : (En ricanant.) C’est là que je suis censé de demander : « qu’est-ce que tu veux dire » ?
Maze : (Se trouvant derrière le bar.) J’ai peur que les humains ne déteignent sur toi. Arrête les sentiments. Tu es le Diable. (Elle s’en va.)
Lucifer : (En soupirant.) Je suis le Diable. (Il boit son verre puis quitte la pièce en montant les escaliers.)
INTÉRIEUR – Devant la porte de chez Linda Martin – Soirée
Lucifer : (Alors que Linda ouvre la porte, surprise de le voir.) OK, bon, voilà le deal, on peut se faire autant de câlins tous nus que vous voudrez mais en échange, vous allez devoir m’écouter. Il y a des petites choses dont j’aimerai discuter avec vous. Juste un dilemme existentiel ou deux. D’accord ?
Linda : D’accord.
Lucifer : Extra.
Il entre dans le bureau de Linda et elle ferme la porte. Une lumière rouge s’allume pour montrer qu’elle est occupée.